2000 • 2004 • Approche

Mongolie

Ulaanbaatar juillet 2003

Invité par l’Association des Artistes mongols à participer à une exposition de groupe dans le cadre d’un échange piloté par Benoît Gayet.
Je profitais de ce court séjour pour rédiger un projet, réaliser une sorte de recensement photographique du paysage urbain à Ulaanbaatar.


Ulaanbaatar 2004

La banlieue nord d’Ulaanbaatar était une immense zone non urbanisée. Une population venue de tout le pays s’y installait dans l’espoir de trouver du travail et des soins médicaux.

Le projet

Photographier ce mouvement d’extension au nord.
Dès mon arrivée je décidais de commencer par le centre géographique de la ville, visiter, comprendre son histoire.
Chaque carrefour devenait celui de mes points de vue, prétexte à passer du temps pour oublier ce qui me restait de certitudes. Prendre du temps à regarder l’oscillation ou l’agitation d’une jeune ville. Heurter mes pensées à une réalité lointaine, user ce même temps à en soustraire toute idée d’exotisme.
Vivre l’antagonisme d’un paysage urbanisé selon le modèle soviétique sur un territoire nomade. Sans aborder ni la beauté ni la laideur mais plutôt l’HÉRITAGE que seuls les Mongols doivent diriger.
Ce que j’ai vu c’est la population en mouvement. J’ai photographié son décor en me réservant le devoir d’y retourner pour la photographier, un jour, prochainement.
Cette évolution observée c’est peut-être l’ordre, la seule sagesse possible. Alors que d’autres y voient le désordre.
« …Ce pays touristique, qui offre ses incomparables beautés naturelles, cache la laideur de ses villes soviétiques, de ses bidonvilles de yourtes misérables, de ses enfants abandonnés… »
Cette phrase pourrait avoir été écrite par un touriste ayant visité le pays dare-dare. Elle est celle de l’écrivain, J.C.Rufin, (président d’Action contre la faim en 2004). Et extraite d’un article intitulé Vulnérable Mongolie publié dans le journal le Monde en août 2004. Ruffin nous dirait-il que la Mongolie ne pourra jamais se passer d’une tutelle ? Comme tant d’autres pays en voie de développement, comme tant d’anciennes colonies devrais-je dire ?
Le temps que m’offre la photographie est celui dont j’ai besoin pour m’alléger de toutes les images véhiculées dans nos médias afin de satisfaire nos rêves d’exotisme, notre compassion, surtout lorsqu’on associe un pays à la Misère. Je m’oppose à toute vision superficielle et à ces notions de vérité.

Expositions

  • Musée des Beaux-Arts d’Orléans, 2005
  • APUR Dunkerque, dans le cadre d’une manifestation culturelle La Mongolie en Flandre, 2008
  • École de la nature et du paysage Blois, 2014

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